Un effet rentrée mais une offre large
La rentrée 2014 est synonyme de meilleure fréquentation des points de vente et de réouverture des collectivités. Si les ventes d'œufs sont plus toniques, l'heure n'est pas à une envolée des tarifs, car l'offre large couvre assez aisément tous les besoins. L'été 2014 n'a pas échappé au traditionnel manque d'entrain du commerce et a causé une hausse des disponibilités en entreprise qu'il a fallu écouler vers l'industrie et à l'export, à des prix revus à la baisse. Si aujourd'hui une mise à jour de l'offre est relevée, aucun manque n'est avéré ni ne se dessine à l'horizon.
Une offre française toujours abondanteL'offre hexagonale continue de croître. Les efforts de modération des volumes réalisés fin 2013 et début 2014 ne se sont pas poursuivis. Si des réformes anticipées et des allongements de vide sanitaire ont lieu quand les prix sont à des niveaux insuffisants pour les éleveurs, les mises en place ne reculent pas. Au contraire, celles-ci ont progressé de près de 4,5 % au 1er semestre par rapport à leur haut niveau de 2013, selon Agreste. Un contexte qui ne devrait pas jouer en faveur de tarifs en forte hausse sur la fin d'année, malgré une demande attendue plus soutenue. Seule note d'optimisme : la possible baisse des volumes en Europe. Pour la Commission, la production de l'UE atteindrait 7,2 et 7,1 milliards d'œufs en septembre et octobre, soit 3,3 % et 4,6 % de moins qu'un an plus tôt. Des données à relativiser. Pour l'organisation allemande MEG, la baisse ne devrait pas être aussi marquée, le nombre de poules pondeuses en production en Europe étant attendu stable à légèrement baissier entre septembre et novembre.