Sucre, cacao, café en ordre dispersé

En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, la récolte se passe dans de très bonnes conditions et de début octobre jusqu’à la mi-décembre, 821 000 tonnes ont déjà été expédiées par la mer, soit une hausse de 23 % par rapport à l’année dernière. Pour autant, les prix ont progressé sur la semaine, atteignant mercredi des records depuis un mois, à 1 711 £/t pour livraison en mars échangée à Londres et à 2 319 $/t à New York. Cette hausse s’explique par les prévisions de vents secs et de pluies inférieurs à la moyenne dans la région, ce qui pourrait réduire les rendements des récoltes dans les prochains mois.
La tonne de robusta pour livraison en mars est remontée la semaine dernière après avoir atteint vendredi dernier un plus bas depuis début septembre, tandis que la livre d’arabica a eu tendance à baisser. Certains mouvements de vente à New York ont été provoqués par des estimations de la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab) au Brésil. Selon elle, la production brésilienne de café doit atteindre le niveau record de 61,7 millions de sacs en 2018, en hausse de 37,1 % sur un an. Elle dépasserait de 10 millions de sacs le précédent record de production, enregistré en 2016. Cette hausse s’explique par des conditions climatiques favorables, permettant de bonnes floraisons, l’usage d’irrigation et l’utilisation de variétés plus productives, comme le café « clonal », une variété génétiquement modifiée.
Les prix du sucre ont baissé la semaine dernière. Mardi, la livre de sucre brut livraison en mars est tombée à 12,26 cents, son plus bas niveau depuis début octobre. La pression sur les prix est surtout due aux mouvements des prix de l’énergie, avec le pétrole en baisse. Jeudi, la Conab a publié un rapport dans lequel elle estime que le Brésil devrait voir sa production de canne à sucre baisser de 2,8 % en 2018-2019, passant de 633,26 à 615,84 millions de tonnes.