Stabilité du soja et du colza sur le court terme
Le marché du soja qui, en milieu de semaine dernière, montrait des signes de faiblesse retrouve quelques couleurs sur la base principalement de la dégradation de la situation monétaire en Argentine. Avec une monnaie qui s'est dépréciée de près de 19 % depuis le premier janvier, on comprend mieux le comportement des producteurs qui refusent de vendre leurs marchandises. Ceci étant les perspectives de production sont toujours excellentes au Brésil. Et dès que la graine sera disponible en quantité dans les ports, le marché s'attend à des annulations d'achats de la Chine en graines US pour basculer sur l'origine Amérique du Sud. L'équilibre est donc précaire et sauf accident climatique, le soja devrait reculer dans les mois qui viennent. Les cours du tournesol s'effritent nettement cette semaine avec des triturateurs peu présents et une offre mer Noire toujours très importante.
Selon l'interprofession des protéagineux (Unip), l'activité a repris en douceur sur le marché du pois standard avec une petite demande intérieure. Certains fabricants, peu nombreux, ont un cahier des charges où figure l'incorporation de pois. À l'export intra-UE, on signale une demande récurrente (en l'occurrence de la Belgique) pour de faibles volumes, mais les offres sont difficiles à trouver. 360 5 4 3 2 1 52 51 50 49 48 47 46 45 44 43 42 41 40 39 38
Si les prix du tourteau de soja restent très élevés, ceux du blé fourrager ont baissé durant ce mois. En conséquence, les niveaux acheteurs de fabricants susceptibles d'être intéressés par le pois se sont repliés, s'écartant des prix proposés par les vendeurs. Sur le marché du pois jaune pour l'export, l'activité a redémarré courant semaine dernière avec la présence de quelques intérêts acheteurs. De rares lots ont été traités à 265 €/t rendu Rouen pour du févrer-mars, niveau qui reste acheteur actuellement. La plupart des vendeurs jugent néanmoins ce prix peu attractif, comparativement à celui du pois standard.
Petite demande à l'export en féverole de qualité alimentation humaineEn féverole qualité alimentation humaine pour l'export, une petite demande est récemment réapparue sur une base de 305-307 €/t rendu Rouen pour du février-mars, avec encore peu de concrétisations. Cependant, les vendeurs devraient revenir sur le marché car il reste des lots à commercialiser. Les acheteurs égyptiens, après une longue absence, semblent à nouveau manifester de l'intérêt pour la féverole française. Les disponibilités anglaises s'amenuisent et leurs prix se sont raffermis, de sorte que l'écart avec ceux de la féverole française, plus chère, s'est sensiblement réduit.