Rhône-Alpes, au cœur de l'Europe agroalimentaire
L'Allemand Vandemoortele a choisi la plaine de l'Ain pour implanter une usine de viennoiseries surgelées, dont l'ouverture est prévue en juillet 2015.
Deuxième région de France dans l'agroalimentaire, Rhône-Alpes compte 27 000 salariés travaillent dans la transformation agroalimentaire et 1 300 entreprises du secteur sont réparties sur le territoire. Les chiffres peuvent surprendre. « Au contraire de la Bretagne, nous n'avons pas de tradition historique de l'industrie agroalimentaire », concède Françoise Diehl, responsable business unit de l'Aderly (Agence pour le développement économique de la région lyonnaise).
Pourtant, depuis plusieurs années, nombre d'entreprises s'intéressent à une région dont les sept millions d'habitants en font le deuxième bassin de consommation français. Pour beaucoup d'entreprises, le Rhône-Alpes constitue une véritable porte d'entrée vers l'Europe du Sud. « Les usines de la région peuvent desservir le sud de la France mais aussi l'Italie », insiste par exemple Françoise Diehl, qui souligne l'accès direct à plusieurs autoroutes comme à un aéroport. Autant de raisons qui a, par exemple, incité Lustucru à faire construire une nouvelle usine à Communay en 2012, au moment d'intensifier sa production de pâtes.
Plus récemment, c'est le groupe agroalimentaire allemand Vandemoortele qui a choisi la plaine de l'Ain pour implanter une usine de viennoiseries surgelées dont l'ouverture est prévue en juillet 2015. « Avec l'aide de l'Aderly, Francis Bon, le directeur général du groupe, s'est décidé en à peine quelques mois », se souvient Françoise Diehl. Il faut dire aussi que Francis Bon avait autrefois dirigé l'usine Harrys, elle aussi implantée sur ce site.
Des secteurs de pointeD'autres grands noms possèdent des usines dans la région, à l'ins-tar de Bonduelle par exemple. Mais la région Rhône-Alpes est surtout leader dans les secteurs du vin ou encore de la salaison. Elle est également en pointe sur le bio, avec 3 000 agriculteurs et près de 1 000 transformateurs. 23 % de la production nationale de fruits bios y est réalisée, et c'est également la première région productrice de miel biologique de France, souligne l'Aderly. Autour de ce réseau d'entreprises, s'est par ailleurs constitué un système de recherche et développement. Françoise Diehl cite ainsi le PEA Critt (Pôle européen agroalimentaire pour la communication la recherche, l'innovation et le transfert de technologies) né en 2001 ou encore Alimentec (technopole des professionnels de l'alimentation).