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Révision de la législation bien-être animal : les 4 reproches des ONG à Marc Fesneau

CIWF et les ONG de défense du bien-être animal estiment que le ministère doit rehausser les ambitions portées par la France, notamment en assumant sa position et en arrêtant de remettre la science en question.

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire
© Inaporc/Adocom-RP

Sept ONG de défense du bien-être animal manifestent leurs craintes dans le cadre de la révision de la réglementation européenne et demandent au ministère de l’agriculture et à Marc Fesneau d’élever les ambitions portées par la France.

  1. Dans le cadre de la révision de la législation européenne du bien-être des animaux d’élevage, les ONG estiment que le processus national de concertation de l’ensemble des parties prenantes est un échec. Le CIWF mentionne dans un communiqué une « absence de consensus » entre les représentants des filières, des syndicats, des organisations de protection animale, des vétérinaires et des organismes scientifiques et techniques. « Ces délais ont été jugés trop contraints par bon nombre de parties concernées », illustre-t-elle.
  2. L’ONG regrette par ailleurs au ministère de ne pas traiter le sujet de l’abattage, alors que le règlement européen est un des textes majeurs qui sera révisé.
  3. Le CIWF déplore une « remise en cause permanente des connaissances scientifiques » et un renvoi « au rang de textes de propagande anti-élevage » des avis de l’Efsa par le ministère. « Les souffrances dans les transports ne sont qu’un mauvais moment à passer, les mutilations ne sont que potentiellement douloureuses, bien qu’avérées scientifiquement, l’interdiction de la coupe des queues des porcelets, peu appliquée, devient une contrainte supplémentaire non légitime pour une filière asphyxiée… Une décrédibilisation de la science inquiétante », écrit le CIWF.
  4. « Nous attendons de Marc Fesneau qu’il joue son rôle : celui d’orienter et d’arbitrer, pour apaiser les débats sur l’élevage et engager une transition de notre système alimentaire », souligne le CIWF. L’ONG accuse l’État de laisser aux parties prenantes la responsabilité des dissensus, ne favorisant que le statut quo et accroissant les tensions. Elle incite le ministère à faire cesser « la minimisation des problèmes par les filières qui invoquent des causes multifactorielles et des surcoûts non objectivés ». « Finalement, il est urgent de ne rien faire », ironise-t-elle.

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