Recrudescence E-coli : lien avéré avec des pizzas Buitoni, Nestlé enquête
La direction générale de la santé a confirmé le 30 mars, dans un communiqué, le lien entre plusieurs cas du syndrome hémolytique et urémique (SHU) et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines.
La direction générale de la santé a confirmé le 30 mars, dans un communiqué, le lien entre plusieurs cas du syndrome hémolytique et urémique (SHU) et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines.
Au 28 mars 2022, 75 cas sont en cours d’investigation, dont 41 cas de SHU présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés, soit 14 cas de plus par rapport au dernier point de situation du 17 mars. 34 cas supplémentaires sont en cours d’investigation.
Ces 75 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Ile-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Centre Val-de-Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas). Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 7 ans. Deux enfants sont décédés.
Nestlé France, propriétaire de la marque Buitoni, avait été alerté dès le 17 mars d'un lien possible avec l'un de leurs produits. Le groupe avait directement mis en place un rappel massif de sa gamme Fraîch'Up et arrêté deux lignes de production. La première fabrique la gamme Fraîch'Up qui a la particularité d'avoir un process de cuisson de la pâte en fin de ligne, et la seconde par mesure de précaution, qui dispose elle d'un processus de pré-cuisson de la pâte.
Possible contamination dans la farine
Les deux lignes sont toujours à l'arrêt au sein de son usine de Caudry (59), en attendant que les investigations avancent. "La seconde ligne a également été mise à l'arrêt car nous n'avons pas encore identifié la source de contamination", précise Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé France, "toutes nos analyses sont négatives, ce qui rend le sujet très difficile. On pense à une potentielle contamination au niveau de la pâte et particulièrement dans la farine. On travaille là-dessus avec des experts en interne comme en externe".
"Toutes nos analyses sont négatives, ce qui rend le sujet très difficile",
Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé France
Un plan d'analyses est en cours et un protocole de reprise de la production doit être préparé et validé par les autorités si la situation le permet.
Témoignant de son "soutien aux familles touchées, dans cette "situation intolérable" qui touche des enfants, Nestlé a réaffirmé que la "qualité et la sécurité de ses produits sont et resteront sa première priorité".