Réchauffement climatique : ce que propose Welfarm pour l’élevage
L’ONG militant pour le bien-être animal interpelle le ministre de la Transition écologique et demande aux citoyens de mentionner davantage le bien-être animal dans la consultation publique sur la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique.
L’ONG militant pour le bien-être animal interpelle le ministre de la Transition écologique et demande aux citoyens de mentionner davantage le bien-être animal dans la consultation publique sur la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique.
L’an dernier, Welfarm avait déployé une campagne « chaud dedans ! » pour alerter sur la situation des animaux d’élevage pendant les vagues de chaleur. Le ministre de la transition écologique n’avait pas répondu à l’ONG qui lui écrit donc une lettre ouverte et demande à le rencontrer.
Les préconisations de Welfarm pour adapter l’élevage au réchauffement climatique
Toutes ces mesures concernent l’ensemble des animaux d’élevage, y compris les poissons, notamment les truites.
- Réduire les densités en élevage tout au long de l’année, avec 25 kg/m2 pour les poulets et 1,3 m2/porc à l’engrais par exemple.
- Offrir un accès au plein-air, ou à minima, à des jardins d’hiver ou courettes
- Améliorer les parcours extérieurs pour qu’ils soient en partie ombragés, prioritairement par des arbres, arbustes et haies, sauf pour les poissons, par des tissus. Des abris artificiels doivent être construis, en matériaux isolants, de couleurs claires.
- Adapter le rythme d’activité des animaux terrestres, qu’ils aient le choix de sortir la nuit et rentrer aux heures les plus chaudes.
- Permettre aux animaux d’adopter les comportements naturels qu’ils utilisent pour se rafraîchir, comme des bauges de boues ou des douchettes pour les porcs.
- Privilégier une génétique plus rustique, et des croisements vers plus de thermo-résistance
- Adapter la conception des bâtiments
Des mesures plus restrictives pour le transport d’animaux en période de chaleur
Welfarm insiste, la réglementation en vigueur sur le transport d’animaux en période caniculaire est insuffisante. « Cet encadrement est toutefois obsolète au vu des dernières connaissances scientifiques, l’Autorité européenne de sécurité des aliments ayant relevé dans un avis scientifique, publié en septembre 2022, que la plupart des espèces animales domestiquées souffrent dans les transports à partir de 25 °C » écrit l’ONG au ministre, avant de préciser que plusieurs signalement de véhicules roulant par plus de 30° lui ont été rapporté par l’application Truck Alert qu’elle a mis en place en 2020. Elle demande donc l’interdiction des transports:
- au-delà de 22°C pour les truies,
- 25°C les bovins, chevaux, cochons et
- 28°C pour les moutons non tondus
Ainsi que l’interdiction des exportations d’animaux à destination des pays tiers pour limiter le risque que les animaux aient à souffrir des fortes chaleurs pendant le transport.
Des réponses pour la consultation publique sur l’adaptation au réchauffement
Afin de préparer la France à un scenario de réchauffement à +4°C en 2100, la France a lancé une consultation publique avec trois questions auxquelles Welfarm propose des réponses pré-écrites à ses sympathisants.