Qui sont les nouveaux producteurs « bio » ?
La première raison citée par les nouveaux convertis est liée aux débouchés (demande d’un client, besoin de débouchés supplémentaires, désir de se démarquer), selon la Fédération régionale des agrobiologistes de Bretagne (Frab). Viennent ensuite des désaccords avec le système conventionnel actuel : les convertis refusent les traitements chimiques et signalent le manque de cohérence et d’autonomie des systèmes conventionnels. En fin de carrière, la conversion apparaît aussi comme un moyen de préparer l’arrêt et la transmission de son activité. Pour cette raison, le président de la Frab, Julien Sauvée, émet un bémol sur l’opportunité de certaines exploitations de se lancer dans l’agriculture biologique. « Il va y avoir un vrai enjeu de renouvellement des générations. Un tiers des paysans ont plus de 55 ans. Il faut bien se poser la question de l’opportunité de l’agriculture biologique sur son exploitation. Seulement 30 à 40 % des nouveaux producteurs veulent s’installer en bio. Le cédant ne doit pas oublier qu’il peut perdre une partie des acheteurs. Il est intéressant d’ouvrir à un plus large panel de repreneurs. Ces derniers se convertiront selon leur propre modèle en bio après », précise-t-il.