Marché mondial
Produits laitiers : les trois raisons du recul de la demande chinoise
Premier importateur mondial de produits laitiers, la Chine donne le la sur le marché mondial des et son retrait, ces dernières semaines, conduit à la baisse des prix internationaux du beurre et de la poudre.
Premier importateur mondial de produits laitiers, la Chine donne le la sur le marché mondial des et son retrait, ces dernières semaines, conduit à la baisse des prix internationaux du beurre et de la poudre.
5 séances consécutives de baisse des prix moyens des produits laitiers sur Global Dairy Trade, la plateforme d’enchères internationales surtout utilisée par l’Océanie pour vendre à la Chine, voilà qui reflète bien l’essoufflement de la demande du géant asiatique.
Pourtant, basé sur la croissance économique attendue à 4,4 % en 2022, les achats chinois de produits laitiers devraient progresser de 6,5 % cette année, calcule AHDB. Ce ralentissement constaté des achats s’explique par trois grands facteurs :
- Des stocks importants : la Chine a beaucoup acheté en 2021, notamment des produits secs, afin de constituer des stocks. Elle est donc forcément en retrait cette année puisque les stocks existent déjà. Si les opérateurs piochent dedans, la baisse des importations sera encore plus importante.
- Une demande en repli : alors que plusieurs villes du pays subissent des confinements sévères pour faire face au variant Omicron du coronavirus, les consommateurs sont en retrait, n’achètent que le strict nécessaire et la restauration commerciale tourne au ralenti.
- Des problèmes logistiques : Si les ports continuent à tourner, même s’ils sont dans des zones confinées, ce n’est pas toujours le cas du transport terrestre, notamment routier. De plus, les porte-conteneurs subissent toujours d’importants retards qui découragent acheteurs et vendeurs.
- Facteur spécifique aux poudres de lait infantiles, dont les achats continuent de reculer : la démographie chinoise qui s’effondre avec un nombre de naissance toujours en repli. A cela s’ajoute des consommateurs qui ont repris confiance dans les marques locales et retournent progressivement vers elles, alors que les prix des poudres importées sont bien plus élevés.
Dans ce contexte, plusieurs analystes, notamment ceux de la Rabobank estiment que les achats chinois seront particulièrement mous au second semestre aussi.
Le retrait de la Chine va-t-il faire baisser les prix des produits laitiers ?
La chute des prix mondiaux des produits laitiers en 2015 était justement liée à un retrait de la Chine après plusieurs années d’achats très importants. Mais le contexte est cette fois un peu différent, notamment car l’offre est très mesurée. La collecte mondiale de lait de vache devrait rester identique à celle de l’an dernier. C’est d’ailleurs ce qui permet aux prix européens de résister à la pression venant de Chine.