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Porc : le Brésil confirme sa position de concurrent majeur sur le marché chinois

Le Brésil continue de s’imposer sur le marché mondial du porc en intensifiant ses exportations sur le marché chinois. A l’inverse, l’Union européenne et les Etats-Unis connaissent plus de difficultés.  

La viande de porc produite dans l'Union européenne manque sévèrement de compétitivité face au Brésil et aux Etats-Unis.
© Claudine Gérard

Le Brésil maintient sa position de concurrent majeur sur le marché mondial du porc selon l’Ifip. Le Brésil a exporté près de 936 000 tonnes de viandes et de coproduits du porc (dont des abats) depuis le début de l’année. Un résultat à peine en deçà de celui réalisé l’an dernier à la même date. Des niveaux historiques ont été atteints en août, +24 % en un mois. Ils ont dépassé ceux atteints durant l’épidémie de peste porcine africaine.  

Des exportations brésiliennes presque stables  

Au cours des sept premiers mois de l’année, le Brésil n’a perdu qu’un tiers de ses volumes (380 000 de tonnes contre 210 000 de tonnes) sur un an. Le pays s’est hissé au troisième rang des fournisseurs de la Chine.  

Exportations du Brésil vers la Chine 

En milliers de tonnes, hors vif 

Une devise faible et des prix compétitifs 

Le pays bénéficie de plusieurs avantages. D'une part, la monnaie nationale (le real) et les prix sont plus compétitifs que ceux des principaux autres fournisseurs (Etats-Unis, Union européenne). D'autre part, les relations commerciales avec la Chine et les autres marchés asiatiques se consolident. Face au géant brésilien, les autres pays fournisseurs de la Chine ont vu leurs ventes se réduire de moitié, voire plus.  

Principaux fournisseurs de la Chine 

En milliers de tonnes, hors vif, % évolution 22/21 

Une reprise attendue au troisième trimestre pour l’UE 

La recrudescence des exportations du Brésil vers la Chine et Hong-Kong entre juillet et août laisse envisager une légère reprise des importations chinoises pour les autres exportateurs mondiaux, au cours du troisième trimestre, d’après l’Ifip. Du côté de l’UE, une faible reprise des achats chinois a été observée en juillet (+4 % sur un mois). Toutefois, cette légère hausse a entraîné une baisse des ventes vers les autres marchés asiatiques. Les importations asiatiques en provenance de l’UE se sont contractées notamment de 15 % pour la Corée du Sud, de 7 % pour le Japon et de 5 % pour les Philippines entre juin et juillet.  

Des difficultés logistiques qui minent les exportations des États-Unis  

A l’inverse, les exportations des Etats-Unis vers la Chine ont fléchi à la même période sur un an (-8 %). Le pays connait d’importantes difficultés logistiques et d’accès aux ports de la côte ouest, point de départ des viandes réfrigérées vers l’Asie. Par ailleurs, l’évolution de la parité euro dollar nuit à la compétitivité des États-Unis. Toutefois, entre juillet et août une moindre hausse des exportations vers la Chine a été constaté (+ 2%).  

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