Viande
Porc : la PPA en Allemagne sème le doute sur le marché français
Le cours du porc en France est resté quasi inchangé depuis la découverte de la PPA en Allemagne, mais les craintes quant à l’engorgement du marché à la suite de potentielles importations massives subsistent.
Le cours du porc en France est resté quasi inchangé depuis la découverte de la PPA en Allemagne, mais les craintes quant à l’engorgement du marché à la suite de potentielles importations massives subsistent.
En France comme dans plusieurs autres pays européens, l’incertitude pèse sur le marché du porc. L’Hexagone est resté attentiste sans avoir réellement infléchi son prix. Au cours de ces trois dernières semaines, la cotation a perdu 1 % pour s’installer à 1,372 euro/kg au 1er octobre. Ceci dans une ambiance mitigée, avec, d’une part, des outils enclins à la stabilité et, d’autre part, ceux enclins à la baisse. La crainte des opérateurs quant à l’entrée de viandes allemandes sur les différents marchés de l’UE s’accentue.
« Si l’origine France assure la majorité de l’offre en grande distribution et en viande fraîche, ce n’est pas le cas pour le secteur du hors domicile, des produits transformés et de la salaison », analyse Paul Rouche, directeur délégué de Culture Viande. L’enjeu est donc d’éviter l’engorgement du marché français en limitant les importations massives et en privilégiant le porc français.
Enjeux d’un accord de régionalisation
L’aboutissement d’un accord de régionalisation avec la Chine, aussi bien pour la France que pour l’Allemagne, s’inscrit au cœur des principaux enjeux de cette crise. Les discussions françaises ont bien avancé et pourraient d’ailleurs bénéficier aux négociations allemandes. La France mise également sur un accord de compartimentation de l’amont à l’aval de la filière.
Par ailleurs, plusieurs questions se posent en matière de logistique. « La France dispose-t-elle suffisamment de volumes et de capacité de congélation pour fournir le marché chinois ; pourrait-on être confronté à de potentiels problèmes de fret ? » s’interroge Benoît Defauconpret, chargé de mission filière porcine à FranceAgriMer. Un contexte incertain alors même que la Chine entamera bientôt ses achats pour le Nouvel An chinois.