Paul Prédault se rapproche de l’équilibre
Paul Prédault a presque atteint l’équilibre financier en 2003. Alain Predo, son pdg, s’est félicité mercredi à l’occasion de l’assemblée générale de la société des résultats « visibles dans les comptes de l’exercice » des actions menées l’an passé « puisque hors impact des Sarthoises, le résultat d’exploitation de Paul Prédault SA approche l’équilibre à- 0,3 M EUR », avec un CA de 84,6 M EUR. Il a rappelé que cet exercice avait été marqué par une tentative de rapprochement avec le groupe CCA (Comptoir Commercial Alimentaire). Les pourparlers qui avaient commencé fin janvier 2003 pour conduire à un accord de principe entre les 2 groupes, se sont finalement terminés fin juillet 2003 « du fait de l’impossibilité de l’acquéreur à réunir les concours financiers nécessaires », selon Alain Predo. En parallèle de cette opération avortée, un travail en profondeur a été mené pour traquer les gisements d’économies et de productivité, conduisant à de nouveaux ajustements et à une gestion plus rigoureuse des charges globales, a indiqué le patron.
Cet exercice a été marqué par la cession des Sarthoises, sur un marché des rillettes devenu difficile depuis la crise de 2000. Par ailleurs, au plan marketing, le groupe s’est davantage tourné vers des innovations avec le frais emballé au rayon coupe et le jambon emballé en tranches individuelles. Recentrée sur son cœur de métier, la société peut désormais se consacrer au développement du jambon cuit, à marque Paul Prédault et aux MDD via Germanaud, ainsi qu’au Mousson et à la gamme pâtés. Sur le marché du jambon cuit à la coupe, la marque a gagné du terrain et conforté sa position de co-leader parmi les marques indépendantes avec une part de marché de 6 %.
Aussi, en libre-service le groupe a opéré un repositionnement, notamment sur le créneau du bien-être, avec le Foué Pincée de Sel à teneur en sel diminué de 25 % (élu produit de l’année 2004). Pour les terrines et pâtés à la coupe, la marque s’affirme comme leader avec une progression de +2,5 % sur un marché en recul de 7,6 %. Le Mousson en terrine coupe de 2,2 kg et en terrine de 250 g a été élu « saveur de l’année 2004 », et sa part de marché à la coupe a augmenté de 2,3 % par rapport à 2002.