Œufs : marché à plusieurs vitesses
Le commerce des œufs calibrés demeurait à plusieurs vitesses. Les avis divergeaient fortement selon les régions, les calibres et leurs débouchés La demande de la distribution restait soutenue en calibre M et plus modéré en P. Le G trouvait plus difficilement preneur, seules quelques enseignes s’intéressant à ce calibre. Les débouchés en TG étaient toujours quasi absents. En parallèle, si certains centres de conditionnement travaillaient à plein régime, une partie voyait leurs capacités de production freinées par le manque de main-d’œuvre. Ainsi, à l’échelle nationale, l’offre en M était limitée, tandis qu’elle tendait à être largement suffisante en P et G. Dans ce contexte, les prix étaient majoritairement reconduits.
À noter toutefois, qu’en fonction des débouchés et de la production de chacun, certains opérateurs ont été ponctuellement obligés de faire des concessions tarifaires importantes notamment en calibre XL voire même en G, afin de dégager leurs marchandises.
Cette baisse de capacité de production d’une partie des centres de conditionnement se traduisait globalement par de moindres achats d’œufs tout venant, d’où une offre qui s’accumulait en priorité en gros et très gros œufs et dans une moindre mesure en moyens et petits œufs. Les prix étaient en conséquence à la baisse de façon plus au moins forte selon la région et le niveau de production de chaque opérateur.
Difficile d’avoir une visibilité claire sur le marché européen. En Allemagne, le prix du code 3 poursuivait sa baisse, du fait de la fermeture de la restauration hors foyer. En revanche, le cours du code 2 continuait sa progression au regard de la forte demande de la distribution. Certains opérateurs prévoyaient une consommation à domicile plus importante cette semaine en prévision des fêtes de pâques. À l’industrie, les cours dont lourdement chuté la semaine dernière en lien avec une activité industrielle au ralenti.