Aller au contenu principal

Nutrition animale : une production globalement stable en 2019

La légère progression des aliments pour bovins compense presque complètement la légère baisse en porc et en volaille, selon Coop de France nutrition animale qui tenait sa convention le 6 novembre.

Jean-Luc Cade, président de Coop de France Nutrition animale, le 6 novembre lors de la convention annuelle de l'organisation.
© Yanne Boloh

Selon Coop de France Nutrition animale, qui tenait sa convention ce mercredi 6 novembre à Paris, la production française d’aliments pour animaux devrait finir l’année aux environs de 20,8 millions de tonnes (Mt), en très légère régression par rapport à 2018 (20,84 Mt). Depuis son plus haut niveau, atteint au tout début des années 2000, la production française a perdu plus de 2,5 Mt, mais l’érosion semble désormais stoppée. La proportion des différentes espèces reste assez similaire d’une année sur l’autre, la volaille gardant largement la tête à 42 %, en léger recul lié principalement à la poursuite de la baisse en dinde, suivi par les bovins (26 %) encore en légère hausse, le porc n’arrivant plus, depuis 2013, qu’en troisième position à 23 %.

Conjoncture morose pour la viande bovine

Le contexte 2019 est plutôt porteur en œuf, mais la France connaît une nouvelle hausse des importations de volailles de chair, la reconquête du marché national, toujours en croissance, tardant à venir. Du côté des bovins, la situation est relativement équilibrée pour les produits laitiers industriels. Mais la conjoncture reste morose pour la viande bovine depuis le début de l’année. Quant aux porcs, la peste porcine africaine (PPA) met le marché mondial sous tension avec une augmentation des prix à la production et de fortes perturbations des équilibres économiques à l’aval de la filière aussi en France. En matière d’aliments composés pour animaux, cette demande mondiale de porcs se traduit encore peu en France puisque le volume est encore un peu en retrait.

Les sujets relatifs à l’origine montent

Cette année, explique Jean-Luc Cade, président de Coop de France Nutrition animale, « les sujets relatifs à l’origine des matières premières et à leur qualification sont montés en puissance dans l’opinion publique et ont trouvé un relais dans l’opinion publique ». Il se félicite donc de l’engagement dans Duralim (73 signataires désormais) pour le développement d’un sourcing français et la sécurisation de la durabilité des importations de soja. Il attend avec impatience l’annonce du plan protéines national et espère que Duralim pourra même en piloter des actions.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio