Noël de crise : les acteurs s’activent en coulisses
Le « Black Friday » aura-t-il une retombée positive sur les mets de fin d’année ? Il est permis d’en rêver : ces soldes monstres de high tech et d’autres produits de loisir ont permis aux consommateurs d’économiser sur leur budget le plus lourd de fin d’année : les cadeaux. Cette tradition américaine a été mise à la sauce française par Amazon et d’autres sites de vente en ligne, ainsi que par Auchan, Géant Casino ou la Fnac. En dépensant moins en cadeaux, quelques foyers consacreront-ils plus d’argent à des petits extras alimentaires ? D’après la traditionnelle étude Deloitte sur les intentions de consommation de Noël, on dépensera en France 518 euros dont 58 % en cadeaux, 32 % en nourriture et 9 % en divertissements : une répartition semblable aux deux années précédentes. Ce qui change vraiment par rapport aux enquêtes précédentes (toujours réalisées les 1re et 3e semaines d’octobre) est l’intention de dépenser moins dans chacune de ces trois options. Le budget global de Noël est annoncé en retrait de 4,5 % par rapport à l’an dernier. Le budget sortie en pâtit le plus (-17,7 %). Le budget repas, jusque-là pratiquement inoxydable, recule de 3,3 %. Les consommateurs interrogés en France n’achèteront pas davantage en ligne, mais fréquenteront plus assidûment les hypermarchés pour acheter leurs cadeaux : 48 % d’anticipation contre 38 % en 2013. Soit une personne sur deux susceptible de passer au rayon des produits alimentaires.