Moins d'offre mais peu de demande
Maintien difficile des effectifs en bovins allaitants, nette progression pour le cheptel laitier, en 2013, le secteur de l'élevage a donné lieu à des bilans 2013 contrastés qui ont diversement affecté le marché du petit veau. D'après les chiffres de la Base de données nationale d'identification (BDNI), les naissances se sont élevées l'an dernier à plus de 7 millions de têtes, selon les estimations de FranceAgriMer, ce qui représente un recul de 1,9 % par rapport à 2012. Mais toutes les catégories n'ont pas été logées à la même enseigne. Si les naissances de veaux de race à viande (3 256 000 têtes) et de veaux croisés (996 000 têtes) se sont repliées sur un an de 3,3 % et 2,8 % respectivement, celles de veaux laitiers se sont maintenues (+0,1 %), atteignant 2 802 000 têtes.
Des cours en baisseEn parallèle, l'attractivité de la viande de veau et de gros bovins n'a cessé de diminuer, conduisant les intégrateurs à réduire le nombre des mises en place pour tenter d'équilibrer le commerce. Une baisse de la demande qui a tendu le négoce des petits veaux, les professionnels n'hésitant pas à parler de marasme sur les marchés en vif. Entre 2012 et 2013, le prix du veau de huit jours a perdu en moyenne 11,90 euros (-6,9 %) à 161,90 euros, selon FranceAgriMer. Une dégradation des cours que n'a pas pu enrayer la baisse des naissances. Selon l'Institut de l'élevage, 2014 pourrait être synonyme d'une relance de la production de gros bovins finis (+3 %) mais pas de veau de boucherie (-2 %). Aussi, aucune hausse des mises en place n'est envisagée pour fluidifier le commerce à l'amont.