S-métolachlore : son interdiction éventuelle est surmontable à Maïsadour
L’Anses veut interdire l’herbicide S-métolachlore, largement employé au démarrage des plants de maïs (grain, waxy et doux). Mais ces cultures ne sont pas menacées à la coopérative Maïsadour.
L’Anses veut interdire l’herbicide S-métolachlore, largement employé au démarrage des plants de maïs (grain, waxy et doux). Mais ces cultures ne sont pas menacées à la coopérative Maïsadour.
La procédure de retrait de l’herbicide S-métolachlore par l’Anses émeut les syndicats français des grandes cultures – céréales, grains, betterave sucrière. Comme ce principe actif est particulièrement utilisé pour produire du maïs, son retrait menace-t-il cette culture ? Maïsadour est un important producteur de maïs grain pour l’alimentation animale (des canards gras notamment) et de maïs waxy (à pop-corn ou à souffler), qui collecte aussi du maïs doux (84 000 tonnes) pour Bonduelle et d’autres industriels du légume.
Les alternatives « généralement plus coûteuses »
Selon Laurent Badin, directeur du pôle agricole de la coopérative, les alternatives existent déjà et vont encore se développer, avec une incidence probable sur les coûts de production. « Nous commercialisons déjà des produits alternatifs pour le maïs. L’usage du S-métolachlore a déjà été réduit de moitié ces dernières années et il n’est plus possible dans les bassins versants et zones de captage d’eau de consommation. Il concerne 60 à 65 % des surfaces de maïs, ce qui montre que 35 à 40 % des surfaces sont cultivées sans », explique-t-il. « Les alternatives sont chimiques et mécaniques, précise-t-il, et elles vont continuer de se développer ». Quant au coût de production, « les alternatives sont généralement plus coûteuses », souligne-t-il.