Aviculture
L’œuf bio manque toujours à l’appel
Si l’été a été marqué par une offre d’œufs bios plus large que prévu, en particulier à l’industrie, le marché français n’en demeure pas moins déficitaire.
Si l’été a été marqué par une offre d’œufs bios plus large que prévu, en particulier à l’industrie, le marché français n’en demeure pas moins déficitaire.
En manque depuis de nombreux mois, les industriels français de l’œuf ont eu la surprise de connaître un petit regain de disponibilité d’œufs bios cet été. Si la fluidité est restée de mise sur le marché du conditionnement, les opérateurs s’attendaient à un commerce plus tonique, laissant au plus creux de l’été quelques surplus à écouler à l’industrie. Toutefois, ce sont surtout des petits œufs que les industriels ont vu arriver, soulignant une production en décalage avec les attentes du marché. Alors que la consommation se porte sur les calibres M et L, de nombreux démarrages ont eu lieu en juin et juillet, entraînant une abondance de petits œufs. Celle-ci s’est d’autant plus prolongée que les semaines de canicule ont ralenti la croissance des œufs, retardant l’arrivée d’œufs plus lourds, souhaités par les détaillants. Or, les petits œufs bios ont des débouchés encore peu développés et trouvent souvent le chemin de l’industrie (œuf entier liquide ou œuf dur surtout).
Un marché en recherche d'équilibre
Cette conjoncture s’est depuis inversée. Baisse des températures, poules plus âgées et réveil de la demande avec la rentrée ont apuré le marché, désormais en manque. À moyen terme, des volumes de petits œufs pourraient être plus fréquemment signalés à l’industrie, de nouveaux bâtiments devant entrer en production. Les projets encore dans les tuyaux amèneront – s’ils aboutissent – le marché à l’équilibre. Équilibre que la filière devra maîtriser au risque de se mettre en difficulté, alors que les coûts de production s’annoncent plus élevés (hausse de l’aliment, réglementation européenne).