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L'Indonésie interdit les exportations d'huile de palme

Alors que l'Indonésie avait déjà annoncé en mars de nouvelles restrictions à l'exportation de son huile de palme, le gouvernement vient de décider d'interdire purement et simplement les exportations à partir du début de cette semaine.

© Pixabay

L'Indonésie interdit les exportations d'huile de palme et autres huiles végétales à compter du 28 avril, a annoncé son président vendredi face à une pénurie d'huile de cuisson sur le marché intérieur.

Alors que le ramadan va bientôt toucher à sa fin (1er mai), et que l'huile de palme raffinée est devenue extrêmement cher créant des tensions sociales et parfois des pénuries, le gouvernement a décidé d'aller plus loin pour tenter de réguler ce marché. Il avait déjà tenté des restrictions depuis le début de l'année, imposant aux producteurs de réserver une partie de leurs ventes au marché intérieur et imposé un prix maximum. Le président a aussi promis en avril le versement de primes pour permettre aux plus modestes de s'approvisionner en huile.

Les huiles alimentaires ont atteint des records historiques en mars à cause d'un approvisionnement mondial insuffisant dû à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, deux grands pays producteurs d'huile de tournesol.

La Commission de surveillance de la concurrence commerciale (KPPU) a ouvert une enquête au début du mois de janvier sur le cartel soupçonné d’être à l’origine de la hausse du prix de l’huile de palme. Elle soupçonne quatre grands producteurs, qui contrôlent 46,5 % du marché national, de réglementer l’offre et les prix, selon le journal en ligne Koran Tempo.

En un an, le prix de l’huile de palme brute (HPB) à l’exportation est passé de 900 dollars à 1 300 dollars la tonne. Bien que l’Indonésie en soit le premier producteur mondial, avec 46,88 millions de tonnes en 2021, cette hausse s’est aussitôt répercutée sur le marché intérieur.

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