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Lidl France recherche de nouveaux fournisseurs

Si l’enseigne Lidl a quelque peu souffert pendant le confinement, depuis mai, elle gagne des parts de marché et, pour répondre à la forte demande, est en quête active de nouveaux fournisseurs.

De gauche à droite : Jean-Philippe Vayre, responsable et cofondateur de de la coopérative Cant’Avey’Lot, Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing Lidl France et la députée du Lot, Huguette Tiegna © Lidl
De gauche à droite : Jean-Philippe Vayre, responsable et cofondateur de de la coopérative Cant’Avey’Lot, Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing Lidl France et la députée du Lot, Huguette Tiegna
© Lidl

La période du confinement n’a pas profité à l’enseigne Lidl. « Nous n’avons pas été surpris, notre modèle avec nos 1 800 références et notre moindre choix n’est pas fait pour répondre à des consommateurs qui ne ne pouvaient sortir faire leurs courses qu’une fois par semaine », explique Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France.

La première semaine du confinement, l’enseigne a ainsi perdu 50 % de ses visiteurs et 30 à 45 % de chiffre d’affaires. Mais depuis le déconfinement, un phénomène inverse se produit : l’enseigne regagne chaque mois des parts de marché. « On a du mal à suivre, on a largement comblé notre recul pendant le confinement, et on a même explosé les chiffres », souligne Michel Biero.

Selon Kantar, du 18 mai au 14 juin, Lidl a ainsi gagné 0,5 point de part de marché valeur pour atteindre 6,4 %, enregistrant 310 000 visiteurs en plus pour des paniers moyens en hausse. Même constat le mois suivant avec une part de marché atteignant 6,5 % et un panier moyen en hausse à 24,10 euros.

Nos ventes en fruits et légumes ont augmenté de 25 à 30 %

« Nos ventes en fruits et légumes ont augmenté de 25 à 30 %, c’est très impressionnant, nous sommes devenus no 1 en fruits et légumes en volume, ça tourne très fort », se félicite le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Résultat, l’enseigne allemande doit renforcer ses approvisionnements pour répondre à cette forte demande. Lidl France augmente ainsi ses volumes d’achat et cherche de nouveaux sourcing. Le 24 septembre dernier, un speed meeting a été organisé avec la Feef en ce sens. Trente à quarante PME étaient présentes. Le 16 octobre, Lidl organisait une nouvelle rencontre avec une vingtaine de fournisseurs via Agro-Développement.

Partenariat avec Cant’Avey’Lot

Si Lidl est réputé dur en affaires – « on vend au bon prix », se défend Michel Biero – travailler avec l’enseigne présente des avantages, affirme le directeur exécutif. « Nous sommes durs en négociation, mais on ne revient pas quelques mois plus tard avec des pénalités et des retours marchandises, et quand on a tapé dans la main, on propose de gros volumes », explique-t-il. Là où certaines enseignes commandent quelques cartons, Lidl achète au minimum à la palette, voire au camion complet et propose deux points de livraison. Pas de box de négociation chez Lidl, mais une petite équipe d’acheteurs (huit au total) accessibles directement.

À l’heure où les négociations débutent dans un climat tendu, l’enseigne ne prévoit pas de baisses de prix et renforce ses approvisionnements locaux. Dernier engagement en date : le 14 octobre, Lidl a signé un partenariat avec la coopérative laitière Cant’Avey’Lot (qui regroupe trente fermes du Cantal, de l’Aveyron et du Lot), pour la livraison de deux plateformes logistiques situées en Occitanie, permettant d’approvisionner près de 120 supermarchés.

Un accord portant sur des millions de litres de lait, conditionnés par LSDH, et rémunérés à 43 centimes du litre pour l’éleveur. L’enseigne va prochainement s’engager aussi auprès de la coopérative pour s’approvisionner en yaourts.

Pas de Salon de l’agriculture en 2021, mais Lidl officialisera fin février prochain un nouvel accord tripartite avec des éleveurs bovins mayennais.

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