Les ventes de farines artisanales ont explosé pendant le confinement
Les minotiers du Massif central ont su répondre à la forte demande des particuliers durant le confinement. Une tendance qui pourrait perdurer.
Les minotiers du Massif central ont su répondre à la forte demande des particuliers durant le confinement. Une tendance qui pourrait perdurer.
Pendant la crise sanitaire, les minotiers du Massif central ont redoublé d’activité pour répondre à la demande des supermarchés, des professionnels, mais aussi des particuliers. Acheter de la farine sur Internet ? Avec le confinement, c’est devenu tendance. « On a explosé les ventes sur notre site marchand », constate Marie-Christine Farges de la minoterie Daniel Farges en Corrèze. +200 % de ventes en ligne, mais aussi des livraisons en magasins multipliées par deux et une hausse des ventes directes au moulin. « On a été sollicités sur tous les fronts, les gens confinés ont davantage cuisiné, les supermarchés en pénurie se sont tournés vers nous, poursuit la minotière. On a répondu à presque tout le monde, nos clients habituels et les nouveaux », complète-t-elle. Toujours en Corrèze à Égletons, la minoterie Estager s’est lancée dans le conditionnement de sacs de 1 kg pour satisfaire les particuliers, alors qu’elle fabrique d’habitude des sacs de 25 kg destinés aux boulangers.
« Pour nous aussi, le confinement a été bénéfique : nos ventes ont été multipliées par trois », relève de son côté Sylvie Amblard, minotière dans l’Allier. Pour s’adapter à la demande, le moulin de Saint-Désiré a mis en place un service de livraison à domicile et a recruté deux intérimaires : pendant deux mois, les minotiers ont travaillé sept jours sur sept. Un engouement pour les farines de terroir qui pourrait bien perdurer. « 50 % des gens qui sont arrivés pendant le confinement ont déjà recommandé au moins une fois. Je pense que les gens se sont intéressés à ce qu’ils avaient à côté de chez eux et qu’ils ont redécouvert l’intérêt des circuits courts », relève Marie-Christine Farges.