Les sénateurs normands défendent le « véritable Camembert de Normandie »
Deux semaines après une distribution de camemberts au lait cru à l'Assemblée, les sénateurs normands ont à leur tour sorti le 2 avril les camemberts pour promouvoir cette fois le « véritable camembert de Normandie ». « Il était temps de donner le prix des pommes, comme on dit en Normandie », a lancé en introduction la sénatrice de l'Orne Nathalie Goulet, à l'initiative de la conférence de presse-dégustation organisée le 2 avril au Sénat. Dans le viseur des sénateurs normands, le coup médiatique du député Modem Richard Ramos, élu du Loiret, autrement dit pas tout à fait légitime, laissent-ils entendre, pour prendre la défense du fromage emblématique de la France. Le sujet de la discorde est un accord conclu l'an dernier pour que cesse la guerre entre le camembert « de Normandie » (au lait cru, moulé à la louche) protégé par l'AOP, et le camembert « fabriqué en Normandie », au lait pasteurisé. Remis en cause par Richard Ramos et la présidente de l'association Fromages de Terroir, Véronique Richez-Lerouge, l'accord a été défendu au Sénat par Patrick Mercier, président de l'ODG du camembert de Normandie, comme une « solution » qui permet aux productions artisanales comme aux fabrications industrielles de « trouver leur place ». « La guerre du camembert est finie », veut croire Patrick Mercier. Véronique Richez-Lerouge veut défendre, de son côté, la mise en place d'une IGP, en lieu et place de la future nouvelle AOP.