Les recommandations de Terrena pour limiter les dégâts
La coopérative Terrena voit la plupart de ses filières affectées dans la crise du coronavirus. Elle veut convaincre les consommateurs et distributeurs de simples moyens d’action.
La coopérative Terrena voit la plupart de ses filières affectées dans la crise du coronavirus. Elle veut convaincre les consommateurs et distributeurs de simples moyens d’action.
Le groupe coopératif Terrena recommande publiquement cinq bonnes pratiques d’achat aux consommateurs voulant soutenir leurs agriculteurs : « privilégier les produits français issus de nos territoires » ; « diversifier les achats de volailles en incluant dans son panier des filets mais aussi des cuisses, hauts de cuisse, pilons… », « savourer comme au restaurant, les meilleures découpes de bœuf en famille tels que le rumsteck, le filet, l’entrecôte… », « redécouvrir des recettes traditionnelles à base de viandes de lapin, canard, agneau ou chevreau à l’occasion des fêtes de Pâques » ; « plébisciter les fruits et les légumes de saison ». Polyvalent, le groupe du Grand Ouest souffre à plusieurs titres de la fermeture des établissements de restauration et des rayons traiteur, du recentrage de la consommation sur des produits basiques, d’une moindre consommation de vins, de l’arrêt des exportations de jeunes bovins et de peaux, et encore de la restriction aux produits de première nécessité dans les jardineries.
Notre plus gros souci est le déséquilibre matière
Dans les viandes et volailles, « notre plus gros souci est le déséquilibre matière. Les stocks vont gagner nos exploitations. Déjà les abattages de bovins sont réduits de 15 % et les éleveurs ont 3 à 4 semaines de retard des enlèvements », expose Olivier Chaillou, président de Terrena. Le président signale aussi la détresse de la filière du canard à rôtir, en grande difficulté depuis un an. Il craint une diminution des mises en place.
Succès inédit de la publicité pour La Nouvelle Agriculture
Seule lueur : le succès inédit de la publicité diffusée à la télévision pour les produits La Nouvelle Agriculture. « Nous n’avons pas d’incidence sur le développement de la marque, qui progresse de 15 à 20 % par an », assure Olivier Chaillou. « Nous sommes une coopérative très polyvalente où s’exerce la solidarité », se félicite-t-il. Toutefois, il appelle à une consommation diversifiée et à des initiatives régionales, nationales et européennes pour absorber les stocks.