Les protéines végétales de demain suscitent l'intérêt
Le plan de reconquête industrielle « Produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable » suscite un très vif intérêt des en-treprises agroalimentaires (plus de 500 réponses à l'appel à manifestation d'intérêt). La valorisation des protéines végétales figure parmi les projets de modernisation des processus et de développement qui se sont portés candidats aux Investissements d'avenir du gouvernement. Les entreprises ont déjà à leur disposition un certain nombre d'outils pour développer des protéines répondant à la demande mondiale d'ingrédients à valeur ajoutée. La plateforme Improve est un outil mutualisé d'innovation pour les protéines végétales issues des grandes cultures européennes (céréales, luzerne, graines oléagineuses et légumineuses). Elle est portée par un partenariat public-privé dans lequel s'investissent Tereos, Sofiprotéol, Siclaé et InVivo, et est déjà soutenue par le programme d'investissements d'avenir (PIA), à hauteur de 3,7 millions d'euros. Il faut aussi compter le Ceva (Centre de valorisation des algues) ainsi que la structure privée de recherche champenoise ARD, à actionnariat multiple (Siclaé, Cristal Union, Chamtor, Luzerne Recherche et développement...). L'une des spécialités d'ARD est le « fractionnement du végétal ». En dehors de l'industrie du soja, quelque 28 millions de tonnes de protéines sont faiblement valorisées à ce jour, a reconnu le ministère du Redressement productif.