Les légumineuses progressent-elles vraiment dans l'alimentation des Français
La consommation de légumineuses est globalement stable chez les ménages français depuis 2018. Néanmoins, les achats de lentilles, pois chiche et autres haricots secs pèsent peu dans les dépenses en protéines des Français
La consommation de légumineuses est globalement stable chez les ménages français depuis 2018. Néanmoins, les achats de lentilles, pois chiche et autres haricots secs pèsent peu dans les dépenses en protéines des Français
Un Français sur quatre se considère comme flexitarien. L'évolution du rapport humain-animal, les préoccupations environnementales et nutritionnelles, la recherche d’une cuisine d’assemblage et la réduction des temps de préparation ainsi que les contraintes économiques sont quelques justifications recensées par FranceAgriMer dans une récente publication.
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«Les légumineuses sont bien ancrées dans la consommation de la majorité des ménages.» 86 % des ménages français ont acheté au moins une fois des légumineuses en 2022. Dans le même temps, ces ménages ont acheté d’autres sources de protéines végétales. Près de 92 % ont acheté au moins une fois dans l’année des fruits secs et des graines. Pour les produits à base de soja, la part est nettement plus faible, 23%. Après une forte croissance, l'achat de ces derniers est en recul depuis 2018. Elle se maintient pour les autres légumineuses.
Quantités totales de légumineuses achetées par les ménages (sec et épicerie), et part de chaque type de légumineuse, depuis 2015
Les légumineuses pèsent peu dans les dépenses alimentaires
Bien que les légumineuses soient bien ancrées dans la consommation d’une forte proportion des ménages français, leur achat représente un faible poids dans les dépenses alimentaires totales. «Un ménage français achète en moyenne 5 kilos de légumineuses par an» (moyenne 2018-2022), selon FranceAgriMer, d’après Kantar Worldpanel. La part est sensiblement équivalente pour le riz (5 kg), la farine (6 kg), mais c’est bien moins que pour les pâtes (17 kg) et la viande de boucherie fraîche, hors viandes élaborées (15 kg).
«Un ménage français achète en moyenne 5 kilos de légumineuses par an»
Les protéines végétales comptent pour 1,3 % des dépenses alimentaires des ménages. À elles seules, les légumineuses ne représentent que 0,3 %. C’est très faible au regard de l’ensemble des composantes animales. Les viandes, produits laitiers, aquatiques et œufs comptent pour 47 % des dépenses alimentaires des ménages. Rappelons que les ménages consacrent depuis la fin des années 1990 en moyenne un cinquième de leurs dépenses à l’alimentation.
Dépenses alimentaires des ménages par produits (moyenne triennale 2020-2022)
Pas de report des achats produits carnés vers les légumineuses
Il apparaît, selon FranceAgriMer, que «les ménages qui achètent, pour leur consommation à domicile, plus de viande fraîche que la moyenne française sont également ceux qui achètent davantage de protéines d’origine végétale, mesurées ici par les achats en légumineuses et réciproquement. Il ne semble pas y avoir de stratégie franche de report d’achats, pour une consommation au domicile», tranche l’établissement. C'est notamment le cas chez les ménages de plus de 50 ans et, dans une moindre mesure, chez les ménages français les plus aisés.