Les fêtes de Pâques toujours porteuses
La demande en viande de chevreau connaît un net rebond pour les fêtes de Pâques, et 2015 n'a pas dérogé à la tradition. Malgré la progression saisonnière de l'offre, le regain de besoins s'est traduit par une envolée des cours. À 3,40 euros le kg fin mars, la cotation nationale du chevreau vif a grimpé de 60 centimes en trois semaines. À Rungis, les prix ont gagné 2,40 euros en moins d'un mois. Depuis, le calme a fait son retour et les cours décrochent. Seule l'approche des fêtes de fin d'année laisse entrevoir un nouveau sursaut des besoins comme des tarifs.
Vers un retour des volumesDepuis janvier, les prix des chevreaux dépassent leur niveau de 2014, du fait d'une offre moins étoffée en raison de la décapitalisation du cheptel. Selon l'Institut de l'élevage (Idele), à près de 1,1 million de têtes en décembre, les effectifs de femelles s'affichaient en recul de 1 % par rapport à 2013, et les abattages de chevreaux continuent de s'amoindrir (-5,1 % sur janvier et février par rapport à 2014). Toutefois, la récente amélioration de la conjoncture laitière (hausse du prix du lait, détente des coûts de production) incite les éleveurs à recapitaliser leur troupeau, comme tend à le souligner la hausse du nombre de chevrettes saillies depuis fin 2014. L'entrée en production de ces femelles devrait se traduire par une hausse de l'offre de chevreaux, ce qui pourrait avoir un impact sur leur prix dès la fin 2015, « la politique de prix du lait de certains transformateurs pour obtenir davantage de lait d'hiver [incitant] certains producteurs à désaisonnaliser leur troupeau », d'après l'Idele.