Les cours du sucre restent en chute libre
Les prix du sucre ont poursuivi leur net repli la semaine dernière. Les récents évènements dans les marchés émergents, notamment en Argentine, ont conduit à des inquiétudes de contagion au Brésil et à plus de pression sur les cours. La chute des devises dans ces États accentue la pression sur les cours, incitant les producteurs à vendre leur récolte. Plus généralement, les prix restent sous pression d'un excédent d'offre mondiale, d'un bon début de la récolte en Thaïlande, de l'incertitude autour du programme d'aide à l'exportation en Inde et d'une demande peu enthousiaste. Le marché mondial devrait se trouver en excédent d'offre de 4,73 Mt en 2013/2014, selon l'Organisation internationale du sucre.
A l’inverse, les prix du cacao ont grimpé à de nouveaux plus hauts en deux ans et demi, après des rumeurs d'un creusement du déficit d'offre sur le marché mondial (stocks mondiaux en chute de 310 000 t à la fin de la saison 2012/2013). L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a dû démentir cette information mardi en fin d'échanges européens, expliquant que l'enquête menée tous les ans avait sous-estimé les stocks mondiaux. Ainsi, l'ICCO a maintenu son estimation d'un déficit de 160 000 t pour la saison 2012/2013, qui ne sera révisée que fin févier.
Le café a rebondi, grâce à des achats à bon compte. Les fermiers vietnamiens partent en congés pour le Nouvel An, d’où une absence de ventes physiques de robusta. De plus, les stocks sur la bourse Liffe ne cessent de baisser, ce qui rend les spéculateurs et les acheteurs un peu nerveux. Toutefois, les fondamentaux restent baissiers du fait des bonnes conditions météo dans beaucoup de régions productrices.