L’efficience énergétique, un levier de compétitivité
La transition énergétique a été choisie comme thème central de la semaine du développement durable qui s’est achevée le 7 avril. Alors qu’une loi de programmation énergétique se prépare pour juin 2013, le gouvernement a d’ores et déjà présenté le 29 mars son plan méthanisation, avec pour objectif d’installer mille méthaniseurs agricoles en France à l’horizon 2020. Au-delà du potentiel des énergies renouvelables, qui représentent pour l’heure 12,3% de la consommation d’énergie française, l’efficacité énergétique est devenue un enjeu de compétitivité pour les entreprises agroalimentaires. L’agroalimentaire est le troisième secteur industriel le plus consommateur d’énergie en France, avec une facture dépassant 2,4 milliards d’euros. La libéralisation des marchés de l’énergie, une tendance régulière à la hausse des prix et une fiscalité environnementale qui devrait évoluer sont autant d’éléments susceptibles de menacer à terme la rentabilité d’entreprises enregistrant déjà de faibles marges. L’enjeu économique, qui sous-tend la maîtrise du coût énergétique, n’est plus un secret pour les dirigeants du secteur agroalimentaire. Pour autant, il semble que peu d’entreprises passent le cap de la mise en place d’une véritable politique interne (organisation et formation) tournée vers une réduction de la consommation énergétique. La crainte d’investissements lourds demeure, souvent à tort, le frein majeur.