Bilan carbone
Le transport pèse lourd dans la chaîne alimentaire
Une récente étude analyse les effets du transport de marchandises dans l’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation des Français. Le transport routier, seul, émet 23 millions de tonnes de CO2.
Une récente étude analyse les effets du transport de marchandises dans l’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation des Français. Le transport routier, seul, émet 23 millions de tonnes de CO2.
Le projet de loi d’orientation sur les mobilités est arrivé en seconde lecture à l’Assemblée nationale début juin. Si nombre des articles concernent le citoyen, le texte porte aussi sur l’activité du transport des marchandises, dans un contexte écologique visant à « décarboner » l’activité.
Quelle est l’empreinte carbone du transport des denrées alimentaires ? Début 2019, est sortie l’étude « L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France de la production à la consommation » issue du projet Cecam (contenu énergétique et carbone de l’alimentation des ménages) piloté par le Club ingénierie prospective énergie et environnement.
La demande de transport des fruits et plus élevée que celle des légumes
L’étude indique que l’alimentation des ménages en France métropolitaine générerait 201 milliards de tonnes-kilomètres (Mdt.km) de transport de produits alimentaires, dont 115 par voie maritime et 83 par la route. On peut y lire que la « demande de transport des fruits est plus élevée (34 Mdt.km) que celle des légumes (14 Mdt.km) et représente 16 % de la demande totale de transport des produits alimentaires ». De plus, « les émissions totales liées au transport de lait et des produits laitiers (1,8 million de tonnes de CO2) sont plus élevées que celles de la viande et des œufs (1,2 Mt CO2), bien qu’ils parcourent en moyenne des distances plus courtes que la viande ».
19 % de l’empreinte carbone
L’étude précise aussi que le transport de marchandise, dont celui des ménages dédié à l’alimentation, est le deuxième secteur après la production agricole à l’origine des émissions totales de gaz à effets de serre dans la chaîne alimentaire. Ils représentent 19 % de l’empreinte carbone pour un total de 30 Mt de CO2. Les transports routiers sont à l’origine d’une large partie de ces émissions avec 23 Mt CO2 dont 57 % concernent les produits importés. « Chercher à rapprocher les lieux de production des lieux de consommation est donc un enjeu majeur, y compris pour les produits transformés », conclut l’étude.