Le Royaume-Uni regarde vers l’Est
Si la France reste le premier client de la filière ovine britannique, sa part dans le total des expéditions s’effrite. En cause, une consommation hexagonale qui ne cesse de décliner, alors que d’autres pays ont des besoins croissants, incitant la filière à développer peu à peu sa présence en Allemagne, au Danemark ou dans les pays du Benelux. Mais c’est avant tout vers les pays tiers que le Royaume-Uni a les yeux rivés. Pour Eblex, la priorité du moment est l’ouverture du marché russe, « une opportunité majeure de volume, qui est moins sensible aux prix que les autres marchés ». La production nationale russe est insuffisante pour couvrir une demande bien présente (importante population musulmane, plats traditionnels). Vient ensuite l’Asie. La croissance de la demande chinoise est telle que les envois britanniques ont d’ores et déjà augmenté de façon spectaculaire depuis deux ans, et atteignaient 12 % du total des exportations au premier semestre 2013. Les ventes à la Chine se font néanmoins via Hong Kong, et comme le reconnaît Eblex, l’accès direct à ce marché est « essentiel, mais difficile, lent et fastidieux, et aucune résolution rapide n’est attendue ».