Aller au contenu principal

Le pétrole et l’euro ont pesé sur les prix du colza

La baisse des prix du colza en France et en Europe la semaine dernière est essentiellement due à des facteurs extérieurs au marché de la graine oléagineuse.

Semaine du 30 mai au 6 juin. Les cotations du colza sur Euronext et le marché physique français ont reculé d’une semaine sur l’autre, principalement sous l’effet de deux éléments : l’effritement des prix mondiaux de l’or noir et la fermeté de la monnaie européenne face au dollar. Concernant le pétrole, la brouille politique entre le Qatar et l’Arabie saoudite a constitué le principal élément baissier. Les opérateurs s’inquiètent que cette dispute ne menace l’accord de Vienne de novembre 2016 sur la limitation de la production mondiale. Autre élément baissier, l’annonce de la sortie des États-Unis de l’accord de Paris par le président américain, Donald Trump, susceptible de booster la production d’énergie fossile du pays.

La monnaie européenne a continué de s’apprécier face au dollar, en raison de relations franco-allemandes actuellement au beau fixe, élément rassurant pour la santé économique de l’Union européenne, et d’une croissance économique américaine pour le moment décevante par rapport aux attentes. Signalons un dernier élément baissier : l’évolution des huiles. La baisse de la demande internationale en palme a pesé sur les cours du marché à terme malaisien, et par ricochet sur l’huile de colza européenne cotée à Rotterdam.

Les fermetés des prix de la graine de soja américaine et de ceux du canola canadien n’ont pour l’instant pas influé sur ceux de la graine européenne. Les États-Unis ont vendu 330 000 tonnes de graines sur deux jours (vendredi 2 et lundi 5 juin), rapporte l’USDA, témoignant de la bonne demande internationale. Du côté du canola, les prix sur Winnipeg ont été tirés vers le haut par une vague d’achats techniques sur le marché à terme canadien, opérés par des traders, qui jugeaient le marché « survendu ». Les faibles stocks du pays ont également joué.

Au niveau hexagonal, les transactions ne sont pas foisonnantes, les vendeurs et les acheteurs attendant d’en savoir plus sur l’état des cultures. Les craintes dans la zone nord-est sont toujours présentes. En tournesol, les affaires ne sont toujours pas légion. Les bonnes perspectives de production en mer Noire pèsent sur les prix français.

Atonie de la demande en protéagineux

Les cours des pois et des féveroles ont régressé dans l’ensemble, en raison d’un intérêt limité des industriels de l’alimentation animale. La demande pour des produits destinés à l’alimentation humaine à l’exportation n’est pas non plus débordante.

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Anton van den Brink
Lysine : la mesure européenne anti-dumping pourrait couter de 4 à 5 €/t d’aliments porc et volaille

La lysine étant surtout cruciale pour les monogastriques, la mesure anti-dumping appliquée par l’UE pourrait couter de 4 à 5…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio