Le gouvernement français a approuvé l'accord commercial avec le Canada
Le gouvernement français a approuvé, hier 3 juillet, l'accord de libre-échange entre l'UE et le Canada (Ceta) que l'Assemblée nationale devra ratifier le 17 juillet prochain, a indiqué le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne au terme du conseil des ministres. Il a souligné « le bilan très positif » de la première année de cet accord, qui est provisoirement entré en vigueur à près de 95% en septembre 2017. « Nos exportations vers le Canada ont progressé de 6,6% entre 2017 et 2018 », a-t-il indiqué, précisant que l'excédent commercial français avec le pays nord-américain était passé de 50 à 450 millions d'euros pendant la même période. Approuvé en février 2017 par le Parlement européen, le traité doit être ratifié par les 38 assemblées nationales et régionales d'Europe. L'Espagne et le Royaume-Uni l'ont déjà ratifié, mais l'Allemagne et l'Italie n'ont pas encore accordé formellement leur feu vert. Le Ceta supprime les droits de douanes sur 98% des produits échangés entre les deux zones, élargit certains services à la concurrence et renforce la coopération en matière réglementaire. Il permet aussi la reconnaissance de 143 produits d'origine géographique protégée (AOP) au Canada, dont l'agriculture gagne à l'inverse un accès accru au marché européen. « C'est la reconnaissance de notre modèle agricole français et européen », s'est félicité Jean-Baptise Lemoyne. Selon des chiffres canadiens, le pays nord-américain n'a exporté que 1 000 tonnes de viande de boeuf, soit à peine 2% du quota accordé par le Ceta, cette filière n'étant pas encore prête aux exigences européennes qui refusent notamment de la viande aux hormones de croissance.