Le coup de fouet des révisions d’exportation et de stocks
Le bilan prévisionnel blé tendre, présenté mercredi par le conseil céréales de FranceAgriMer, a eu d’autant plus d’effets positifs sur les prix, qu’en même temps le marché à terme de Chicago confirmait son rebond, plus sous l’influence des rachats de positions courtes par les fonds que des échanges commerciaux. Les exportations américaines peinent à atteindre le rythme de croisière souhaité par les opérateurs. En revanche, s’agissant de l’Hexagone, la révision en hausse de 650 000 t des prévisions d’exportations vers les pays tiers et leur corollaire, l’allégement du stock de report, ont apporté un élément tangible aux fluctuations techniques de la place américaine. Euronext a opéré un redressement de 6 € depuis le début de la semaine dans la foulée de Chicago, tirant le marché physique qui maintient ses primes. On cote le blé rendu Rouen à 183 €. Le nouvel appel d’offres algérien réalisé hier pour 450 000 t en origine optionnelle, mais sans doute largement française, vient renforcer le regain d’optimisme. L’orge profite de la hausse du blé mais aussi d’un intérêt acheteur plus soutenu de la part de la Chine entre autres. La prime en portuaire confirme son amélioration à -10 € rendu Rouen. Le maïs bénéficie modérément du climat général haussier dans un marché peu animé, cotant 161 FOB Rhin. Le colza avait bien résisté depuis le début de la semaine à la baisse du palme, en s’appuyant sur la hausse du canola et du pétrole, mais la reprise marque le pas en cette fin de semaine.