Le Cese demande un plan protéines en Europe
Le Conseil économique, social et environnemental français (Cese) demande que Bruxelles lance un plan « protéines » pour lutter contre la dépendance européenne au soja lié à la déforestation, et arrête les agrocarburants de première génération. « La déforestation menace inexorablement l'avenir de l'humanité », a sévèrement déclaré Martine Vignau, membre du bureau du Cese lors du débat en séance plénière sur l'avis portant sur le rôle de l'Union européenne dans la lutte contre la déforestation importée, voté mercredi par 121 voix pour, 13 contre et 7 abstentions. Alors que l'UE est jugée responsable de 36% de la déforestation importée liée au commerce mondial (via l'importation d'huile de palme, de pâte à papier, maïs, soja, cacao, bois, caoutchouc et viandes), le Cese souhaite que l'UE améliore d'abord « la cohérence des politiques européennes qui contribuent à la lutte contre la déforestation importée ». Le conseil souhaite notamment que dans le cadre de la révision en cours de la Pac, un Plan protéine européen soit mis en place pour réduire les importations de soja afin de « concrétiser la souveraineté agricole de l'UE », notamment « en soutenant fortement les cultures de légumineuses », en « versant aux agriculteurs et agricultrices des paiements pour services environnementaux » pour les surfaces en prairies ou légumineuses fourragères et en « conditionnant les aides aux investissements des filières
animales à la non-utilisation de soja importé ».