Le café bondit, le cacao se stabilise
Le café a été le grand gagnant de cette année 2014 du fait d’une sécheresse au Brésil. Les prix de l'arabica et du robusta ont gagné respectivement 50 % et 16 % par rapport à 2013. Si depuis mai, le retour des pluies au Brésil et un réal affaiblit face au dollar ont pesé sur les cours, la demande devrait continuer à surpasser l'offre en 2015, même si une partie du déficit devrait être en partie couverte par le retour de la Colombie et une meilleure gestion de l'épidémie de rouille en Amérique, souligne-t-on à l'organisation internationale du café (ICO). Pour le robusta, des rapports mitigés sont parvenus du Vietnam et une baisse de la production est attendue en Indonésie, selon l'ICO. Les prix se sont renforcés grâce à une offre diminuée par l'amoncellement de stocks au Vietnam, pour compenser une possible baisse de production la saison prochaine.
Le cacao a progressé de 15 % à Londres en 2014, et de 13 % à New York. Le déficit d'offre et l'épidémie d'Ebola en Afrique ont poussé les cours à des niveaux inégalés depuis 2011. Une fois les craintes sur une éventuelle propagation du virus écartées, la prime de risque s'est dissipée, et les prix se sont stabilisés. Mais le marché table toujours sur un déficit d'offre pour les années à venir. A plus court terme le ralentissement des livraisons en Côte d'Ivoire et au Ghana fin 2014 pourrait soutenir les prix en 2015. La croissance de la demande de fève brune en Europe, en Chine et en Russie pourrait toutefois ralentir.