Lait : prix en baisse et hausse des coûts de production
De fin 2018 à mars 2020, le prix du lait de vache conventionnel avait augmenté d’une année sur l’autre. Mais la crise a changé la donne et la plupart des opérateurs, tout en incitant à la réduction de la production laitière, ont annoncé des baisses de prix pour le second trimestre, d’autant plus que les prix des produits laitiers industriels avaient baissé. Dans son rapport annuel, FranceAgriMer résume ainsi « à partir du mois d’avril, le prix réel du lait conventionnel est passé sous les niveaux de 2019. La baisse saisonnière du prix a notamment été nettement plus prononcée que l’année précédente et des écarts de 9 € à près de 13 €/1 000 l selon les mois ont pu être constatés entre avril et septembre. Le décrochage s’est à nouveau accentué en fin d’année, avec un prix inférieur de 10,10 € en novembre par rapport à 2019 ». En moyenne, le prix du lait conventionnel a perdu 5,30 € sur onze mois.
Mais depuis le mois d’août, les coûts de production tendent à progresser. Si les postes énergie et engrais étaient favorables aux producteurs, le poste aliment acheté (un tiers des coûts de production de l’Ipampa) a fortement augmenté au second semestre. Entre baisse des prix et hausse des coûts de production, la marge des producteurs laitiers s’est dégradée l’an dernier.
À noter qu’en lait de brebis, les coûts de production ont sensiblement moins augmenté, le niveau de l’indice Ipampa en fin d’année étant similaire à celui de 2019. Pour autant la hausse de l’aliment acheté devrait aussi toucher la filière. En lait de chèvre, l’Ipampa est resté stable sur les onze premiers mois de l’année, mais repart à la hausse du fait de l’augmentation du coût de l’aliment. Cependant le prix moyen réel du lait de chèvre a progressé de 3,2 % en moyenne sur onze mois, rapporte FranceAgriMer, qui précise que le prix de base a progressé dans la suite des Egalim.