La mirabelle de Lorraine, de mieux en mieux valorisée
> Bruno Colin, directeur de Mirabelles de Lorraine.
Revenant sur vingt ans d'IGP, Philippe Daniel, président de l'Association des mirabelles de Lorraine, revoit la surgélation comme « la plus grosse évolution ». « Au début des années 2000, les confituriers n'ont pas souhaité investir avec nous, ra-
conte-t-il, ce sont aujourd'hui les premiers bénéficiaires ; ils s'ap-provisionnent et produisent tout au long de l'année. » La coopérative Vegafruits, qui produit, conditionne et transforme 70 % des mirabelles cultivées en Lorraine, surgèle au rythme de 4 t/h 65 % de ses volumes. 2015 n'a pas seulement été l'année d'une récolte de qualité exceptionnelle, elle a aussi été l'année d'excellentes ventes pour Vegafruits : 10 millions d'euros pour 6 000 t collectées. « C'est l'équilibre de nos marchés qui fait un bon chiffre. Nous n'avons perdu aucun fruit, il n'y a eu ni dé-directeur e Lorraine. gradation ni retour », se félicite le directeur de la coopérative, Bruno Colin. Le fruit de bouche s'est particulièrement bien vendu. La part du fruit vendu en frais est passée de 25 % à 30 %, et le prix de vente a pu augmenter de 5 %. Philippe Daniel et Bruno Colin regrettent seulement que les barquettes ne dépassent jamais plus de 35 % du volume vendu en frais. C'est pourtant selon eux le conditionnement qui protège le mieux les mirabelles IGP, cueillies à maturité. Cette année, le verger attend les deux tiers d'une bonne récolte mais avec un beau calibre. Il est trop tôt pour connaître la proportion des fruits qui seront assez sucrés (16° de Brix) et colorés pour se classer IGP, mais Vegafruit vise une valorisation au moins aussi bonne que l'an dernier. La récolte durera 4 semaines à compter du 15 août, est-il prévu. S. Carriat