La filière bio attend une nouvelle impulsion
Le nouveau plan national « Ambition bio 2017 » sera rendu public en juin. Les professionnels en attendent un nouvel élan pour la filière biologique. Si la consommation semble reprendre après une année 2012 au ralenti, le nombre de conversions marque le pas depuis le début d’année. « La croissance du marché ne peut se consolider qu’avec les agriculteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs sous une impulsion politique », estime Cécile Lepers, déléguée générale du Synabio, syndicat des transformateurs, « autour de projets de structuration de filière ». Lors de l’assemblée générale de la Fnab début avril, Luc Maurer, conseiller technique auprès de Stéphane Le Foll en charge notamment de l’agriculture biologique, a réaffirmé le soutien du gouvernement. Celui-ci considère que le dynamisme pourrait venir de la restauration collective. Aujourd’hui, les produits bio sur ce circuit ne représentent que 2 %, contre 20 % visés lors du Grenelle de l’environnement en 2007. Et les expériences des transformateurs comme des producteurs montrent que son développement demande encore quelques efforts. « Les cantines collectives pourraient apporter des débouchés mais c’est encore très laborieux. Les collectivités ont des exigences en matière de logistique ou d’appel d’offres qu’il faut modifier. De leur côté, les producteurs ont besoin de se professionnaliser », confie Étienne Gangneron, président de l’Agence Bio.