La Chine, un eldorado pour les Français ?
En dix ans, la Chine a multiplié par sept ses importations de produits alimentaires pour atteindre 55,5 milliards d’euros en 2011. D’une balance commerciale excédentaire, le pays est passée depuis 2008 à un solde déficitaire. Premier fournisseur européen de la Chine en produits alimentaires, la France profite de la croissance de la demande des consommateurs en vins, spiritueux et produits laitiers principalement. Mais l’Hexagone n’est que le dixième fournisseur mondial de la Chine, bien loin derrière les États-Unis et le Brésil. Le potentiel de ce marché en fait pourtant rêver plus d’un. 250 millions de Chinois sont susceptibles d’acheter des produits importés, selon Ubifrance. Alors que la volonté politique de redorer l’image de la France sur les marchés étrangers est bien là, passer le cap n’est pas chose aisée pour les nombreuses PME du secteur alimentaire. Le président de l’Association des industries alimentaires, Jean-René Buisson, l’a rappelé en introduction de la « journée export » de l’Ania consacrée à la Chine : « 95 % des IAA sont des PME ou des TPE. Les entreprises sont souvent trop petites pour qu’une personne s’occupe de l’export. La mutualisation est un bon choix mais il est difficile de faire sauter le sceau pour que les entreprises aillent à l’étranger ». Malgré l’attractivité de sa croissance, peu d’entreprises ont franchi le pas du fait de la versatitilité, notamment réglementaire, des Chinois.