Hausse des anomalies dans l’information des produits de la mer
Plusieurs réglementations européennes ont été adoptées ces dix dernières années pour informer le consommateur sur les produits de la mer et d’eau douce achetés (dénomination commerciale, zone de capture, mode de production, indication du nom scientifique de l’espèce). Depuis 2015, les professionnels doivent également inscrire la zone précise de pêche ainsi que les catégories d’engins de pêche. Mais les acteurs de la distribution peinent à suivre. Dans ce secteur, des anomalies ont été constatées dans 43% des établissements visités en ce qui concerne les zones de pêche et dans 36% des établissements visités en ce qui concerne la mention de la catégorie de l’engin de pêche, indique la DGCCRF dans sa dernière enquête. Le service des fraudes note aussi des exemples de substitution de dénominations d’espèces (sole pour sole tropicale, perche pour perche du Nil, thon rouge pour thon albacore…) avec un taux d’avertissement de 51% enregistré en 2015, en forte hausse par rapport à 2014 (33%). Dans le secteur des grossistes et des mareyeurs, les contrôles ont donné lieu à 21% d’avertissements, 4% de procès-verbaux et à 3% de suites administratives. Par ailleurs, les enquêteurs ont relevé l’utilisation d’allégations valorisantes inexactes comme Pavillon France, label Rouge, IGP, pêche locale ou arrivage du jour.