Aller au contenu principal

Grippe aviaire : « Nous n’avons pas de visibilité sur le financement de la deuxième saison de vaccination » 

La nouvelle répartition du coût de la vaccination ne convient pas à l’interprofession du foie gras qui veut revenir à ce qui avait été convenu lors de la première saison. Par ailleurs, le manque de communication pour l’année 2025 inquiète la filière qui craint d’être davantage fragilisée.   

Fabien Chevalier et Marie Laborde du Cifog
Fabien Chevalier et Marie Laborde du Cifog expliquent pour la filière à besoin du soutien de l'Etat dans le cadre de la vaccination des canards.
© Sheila Kolani

La deuxième saison de la vaccination des canards a débuté ce 1er octobre. « L’État a réduit son financement de 85 à 70 % du coût de la vaccination sur les trois premiers mois », déplore Marie Laborde, directrice adjointe de l’interprofession du foie gras (Cifog) lors d’une conférence de presse jeudi 17 octobre à Paris. De quoi inquiéter l’ensemble de la filière. « Nous ne savons pas ce qu’il se passera après », explique la directrice adjointe. « Nous n’avons pas de visibilité sur le financement de la deuxième saison », s’offusque le président du Cifog Fabien Chevalier.   

Lire aussi : Influenza aviaire : Les filières canard déçues par le financement de la vaccination

Un reste à charge trop lourd pour la filière foie gras   

Ce désengagement de l’État met la filière à mal. Désormais, elle doit supporter « un reste à charge qui a doublé » sur les 32 centimes à débourser par canard. Pour Marie Laborde, « la filière ne peut pas faire plus ». Fabien Chevalier insiste aussi sur le fait que la vaccination des canards « est une mesure de santé publique. Elle permet de protéger la filière avicole, mais aussi les autres animaux ». Cette incertitude autour de la vaccination est grandissante à l’approche des négociations commerciales. Des répercussions pourraient avoir lieu sur les prix aux consommateurs.   

Lire aussi : Grippe aviaire : le bilan de la vaccination des canards en neuf points

Un appel lancé au ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire   

Pour la filière, il est donc urgent de réagir. « Nous avons demandé un rendez-vous à Madame la Ministre de l’Agriculture. Nous avons rencontré son cabinet. Nous avons demandé la même répartition des charges que l’année dernière », indique Fabien Chevallier. « Nous avons besoin du soutien de l’État pour la fiabilité de la deuxième campagne. On découvre encore [la vaccination]. Il faut que nous soyons accompagnés », ajoute le président du Cifog. « On appelle Madame la ministre à défendre le budget de la vaccination. C'est un appel solennel », lance Marie-Pierre Pié, directrice du Cifog.   

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Anton van den Brink
Lysine : la mesure européenne anti-dumping pourrait couter de 4 à 5 €/t d’aliments porc et volaille

La lysine étant surtout cruciale pour les monogastriques, la mesure anti-dumping appliquée par l’UE pourrait couter de 4 à 5…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio