Foodwatch dénonce la tolérance sur l’étiquetage pendant le confinement
Confrontée à des difficultés d'approvisionnement, l'industrie agroalimentaire peut temporairement modifier ses recettes sans le préciser sur l'étiquette, s'est inquiété vendredi l'ONG Foodwatch, qui appelle les autorités et les marques à plus de transparence. « Foodwatch a découvert que des règles ont été très assouplies pour les fabricants. Au point qu'ils sont autorisés à produire des denrées dont la composition diffère de ce qui est indiqué sur l'étiquette. (...) Alors, comment savoir ce que nous mangeons réellement ? », dénonce l'ONG dans un communiqué. Contactés par l'AFP, les services de la répression des fraudes (DGCCRF) ont confirmé appliquer une « tolérance ponctuelle » sur l'étiquetage des aliments
du fait de la crise sanitaire. « Dans ces circonstances exceptionnelles, au cas par cas », des produits peuvent être « formulés de façon légèrement différente qu'à l'accoutumée ou fabriqués dans un site de production différent du site habituel, sans que cela ne soit reflété avec exactitude sur leur étiquetage », détaille la DGCCRF. « Les modifications d'étiquetage sont en effet impossibles à satisfaire dans un laps de temps aussi court et l'activité des fournisseurs d'emballages est elle-même affectée par la crise du Covid-19 », argumente l’administration.
« On est sur des modifications mineures qui ne vont pas mettre en danger la sécurité des consommateurs », notamment allergiques, assure la DGCCRF. Les industriels doivent soumettre leurs changements à la DGCCRF qui dira « si une modification peut être tolérée ou non », a-t-il précisé.