Etats généraux de l'alimentation : Ce qu'il faut savoir
A deux jours du lancement officiel, le ministère de l’Agriculture a réuni la presse ce matin pour apporter quelques précisions sur le déroulement des Etats Généraux de l’Alimentation.
Une première journée de lancement aura lieu jeudi 20 juillet, en présence du Président de la République Emmanuel Macron, du Premier ministre Edouard Philippe et des ministres de l’Agriculture, de la Santé, de l’Economie et de la Transition écologique. « L’objectif de cette journée est de partager les enjeux, de mettre tous les acteurs à niveau », explique-t-on dans l’entourage du ministre de l’Agriculture. Près 500 invitations ont été envoyées, à un spectre très large allant des représentants de producteurs à la distribution en passant par les ONG de protection de l’environnement, les associations caritatives et des élus. En plus des interventions des ministres, plusieurs spécialistes prendront la parole pour développer des sujets précis, comme Christine Avelin, la directrice générale de FranceAgriMer, qui fera le point sur la situation économique des principales filières alimentaires françaises.
Un site internet dédié
En parallèle de cette journée de lancement, une consultation publique débutera le 20 juillet sur le site internet egalimentation.gouv.fr. Cet exercice de démocratie participative, ouvert à tous, vise à faire émerger des propositions de la part du grand public et/ou d’acteurs qui ne seraient pas présents aux ateliers. La consultation abordera successivement trois thèmes, qui rejoignent ceux des 14 ateliers : favoriser une chaine de production agroalimentaire plus durable et plus équitable, favoriser une consommation plus saine, plus sûre et plus respectueuse de l’environnement et concilier compétitivité internationale de la production agroalimentaire et respect des enjeux sociétaux internationaux.
Les différents chantiers
Les éléments qui ressortiront de cette consultation serviront à alimenter les discussions dans les ateliers, qui débuteront la dernière semaine d’août. Le premier chantier sur la création et la répartition de la valeur se déroulera donc de fin août à fin septembre. « Nous avons tenu compte de l’échéance particulière qu’est le début des négociations commerciales en octobre », indique-t-on dans l’entourage de Stéphane Travert.
" Nous avons tenu compte de l’échéance particulière qu’est le début des négociations commerciales en octobre "
Si aucune disposition réglementaire ne devrait être prise à ce moment-là, le ministère espère que « du concret » émergera des discussions des ateliers, avec des « engagements » pris de la part des acteurs.
Le deuxième chantier, « une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous », commencera début octobre pour s’achever fin novembre. Enfin, un atelier transversal, ayant pour thème « préparer l’avenir : quels investissements, quel accompagnement technique, quelle recherche pour une plus grande performance environnementale, sanitaire, sociale et économique ? » est programmé de fin août à fin novembre.
Chaque atelier sera piloté par un président et un ministère rapporteur. Les noms des présidents de chaque atelier sont en train d’être validés par le comité de pilotage interministériel, qui regroupe les ministère de l’Agriculture, de la Transition Ecologique, de l’Economie, de la Santé, de l’Action et des Comptes Publiques, des Outre-Mer, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des Sports et du Travail. Ils doivent être annoncés jeudi. La constitution des ateliers, qui devraient compter une quarantaine de participants en moyenne, sera connue d’ici fin juillet-début août.
La restitution finale, qui permettra d’élaborer un agenda de solutions, est prévue aux alentours de la mi-décembre.