Espèce, lieu, filière : Inaporc suggère des nuances
L’interprofession du porc français, Inaporc, s’attend du jour au lendemain à l’intrusion d’un sanglier atteint de peste porcine africaine à la frontière belge. Le fait serait extrêmement pénalisant pour l’exportation vers les pays tiers de porc français, même venu de régions éloignées du Grand Ouest. Or, la plupart des protocoles de vente aux pays tiers s’appuient sur la présence ou non d’une maladie, sans souci de l’espèce ni de la zone d’infection. Alors que l’épizootie gagne un grand nombre de zones productrices de porcs dans le monde, Didier Delzescaux, directeur d’Inaporc, a espoir que la question soit portée à l’échelon international, à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et dans le cadre des rencontres bilatérales. Il suggère de poser sur la table des négociations ces deux éléments : la distinction entre faune sauvage et élevages et la régionalisation de la maladie. Il estime nécessaire d’y déposer un troisième élément : la distinction entre filières, par exemple entre les productions de deux coopératives d’une même région. Même si ces nuances mettent du temps à s’imposer.