En attendant un réveil de la demande
Depuis la fin septembre et jusqu’à la mi-octobre, la filière veau française se mobilise pour réveiller la consommation. Selon Interbev, une quatrième vague de diffusion publicitaire « Le veau, c’est bon avec 3 fois rien » est programmée, tandis qu’en grande distribution et chez les bouchers, le Festival du veau fait son retour, via des prospectus, des mises en avant en linéaires, des bacs frais dédiés ou des recettes. S’il est encore trop tôt pour tirer le bilan de ces opérations, les précédentes éditions ont été encourageantes. La filière espère que l’automne 2013 ne dérogera pas à la règle, car hors périodes de mises en avant, les achats des ménages manquent toujours de tonus. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats peinent à se maintenir (-0,2 % en cumul de janvier à début septembre comparé à 2012).
Toujours moins d’offres pour tenir les prix
Faute de demande, la filière hexagonale continue de limiter son offre pour alléger la pression sur ses prix de vente. D’après Agreste, les abattages ont diminué de 4,1 % en têtes sur les huit premiers mois de l’année comparé à 2012. Ils ne se replient que de 3,5 % en volume, du fait de l’alourdissement des carcasses. Faute d’activité soutenue, les intégrateurs ont allongé les durées d’engraissement pour étaler les sorties et ajuster leur offre aux moindres besoins du moment.
La stabilisation des tarifs n’a toutefois pas été aisée. Selon FranceAgriMer, le prix moyen pondéré des veaux de boucherie a perdu 5,9 % entre début mai et fin août. Seuls un nouveau recul des sorties et un petit réveil de la demande avec la rentrée ont permis d’inverser la tendance.