Dioxyde de titane : « le doute n’est pas permis »
Les Marchés Hebdo : Les confiseurs de France sont collectivement engagés à supprimer le dioxyde de titane, un colorant blanc pouvant contenir des nanoparticules. Pourquoi, alors que l’Efsa a émis un avis positif en 2016 ?
Florence Pradier : Les confiseries sont des produits plaisir, le doute n’est pas permis. Depuis plusieurs années, les confiseurs de France étudient et mettent en œuvre des alternatives au dioxyde de titane. Notre engagement collectif a été scellé l’an dernier. Les investissements dans cette démarche sont importants et les plus grandes entreprises sont solidaires des plus petites. Une nouvelle évaluation de l’autorité européenne est attendue. Elle prend en compte les résultats de l’étude de l’Inra de 2017 qui apporte de nouveaux éléments scientifiques sur le sujet.
LMH : Quels sont les inconvénients de retirer le dioxyde de titane ?
F. P. : Le dioxyde de titane est un colorant blanc. Sans ce colorant, les couleurs sont moins vives. Des solutions existent, et même si elles modifient l’aspect, le consommateur s’habitue à des couleurs plus « pastel ». Chaque confiseur, engagé dans la démarche, avance selon la complexité de ses produits. Pour avoir un marché européen harmonisé, il faut que l’Europe légifère. Bercy vient de nous confirmer que nous serons soutenus.