Sur fond de difficultés de la filière
Deux sucreries de Cristal Union sur la sellette
Le Conseil d’Administration de Cristal Union a annoncé hier mettre « à l’étude » le projet de fermer ses sites de Bourdon (Puy-de-Dôme) et de Toury (Eure-et-Loir), ainsi que d'arrêter partiellement le conditionnement sur le site alsacien d’Erstein. L’heure est la recherche « de repreneurs et de solutions alternatives à la fermeture de ces sites », selon le communiqué du groupe coopératif. Mais l’annonce laisse penser aux betteraviers et aux salariés des sucreries qu’ils vont exécuter leur ultime campagne. Le groupe justifie cette position par la nécessité de pérenniser son activité globale. L’activité sucrière est mise à mal par la surproduction mondiale de sucre. « La plupart des acteurs sucriers européens ont d’ores et déjà annoncé que leurs résultats 2018/2019 seraient négatifs et qu’il fallait s’attendre à des pertes importantes ». C’est le cas de Cristal Union. La Confédération générale des betteraviers (CGB) réagit vivement à l’annonce. Le syndicat mentionne que Toury (d’une capacité de production de 150 000 tonnes de sucre) bénéficie des plus hauts rendements betteraviers de France et que Bourdon (70 000 t) procure aux agriculteurs « une culture essentielle » et de la pulpe pour nourrir les bovins. La CGB appelle aussi à maintenir la marque alsacienne Erstein. Pour rappe, le groupe allemand Südzucker ferme de son côté les sucreries Saint-Louis de Cagny (Cavados) et d’Eppeville (Somme).