Des relations plus simples avec la GMS étrangère
Les produits made in France ont un accès privilégié dans la grande distribution des pays voisins, surtout en Europe du Nord. Pour autant les exportateurs doivent aussi se conformer à des méthodes de travail différentes, quoi qu'appréciées globalement. Il faut en outre « une certaine taille et être doté des certifications IFS, BRC », observe Gilles Charpentier, patron de Meralliance. Sans parler des coûts logistiques parfois rédhibitoires pour certains produits. « Pour les PME, il vaut mieux aller en meute », préconise Jean-René Buisson, président de la Sopexa et ex-président de l'Ania. En Europe du Sud, les exportateurs font face à une distribution éclatée, qui peut leur poser des soucis logistiques. Les réseaux de la Sopexa démarchent les hypers à l'étranger, organisent des opérations. Mais selon Jean-René Buisson « la vraie difficulté ensuite est de suivre le référencement. Que ces opérations ne soient pas juste un one shot ». La Sopexa y travaille. Autre écueil : le durcissement général de la distribution européenne. En Belgique, Delhaize exige des conditions d'achat « toujours plus favorables pour lui », témoigne un fabricant dans une enquête magazine Store Check de septembre. Les industriels belges interrogés voient aussi Makro en situation difficile. Selon Store Check, les enseignes belges se réinventeront pour rivaliser avec le Néerlandais Albert Heijn (groupe Ahold), ou bien ses fournisseurs en pâtiront.