Cultiver des morilles en France, Borde y croit !
> Une coopérative pourrait naître si la récolte est concluante.
Depuis 2009, Christophe Perchat introduit la culture des morilles en France avec le soutien de l'Inra. Pour cela, il a acheté un brevet chinois de production en plein champ. En quatre ans, une soixantaine d'investisseurs privés ont réuni 1 million d'euros pour faire naître l'entreprise France Morilles. Sur la commune de Saugues (43) où est installée l'entreprise Borde (leader du champignon sylvestre), quatre agriculteurs se sont licenciés auprès de France Morilles et obtiendront leur première récolte dans quelques semaines. « Je suis originaire de la commune, et le maire a proposé que l'on mène une expérience avec Borde. Notre objectif est de fixer la technologie et d'obtenir des rendements. Nous obtenons généralement entre 1 t et 1,5 t . À Saugues, la semence a bien colonisé le terrain. Si c'est concluant, nous créerons une coopérative », projette Christophe Perchat.
Autant dire que la récolte prévue dans quelques semaines est très attendue, y compris par Borde (16 M€ de CA dont 40 % à l'export) qui a offert la semence aux agriculteurs. « J'étais curieux et j'ai encouragé Christophe Perchat à mener l'expérience. Si nous arrivons réellement à
faire pousser des morilles dans le sud de l'Auvergne, cela pourrait réellement aider des exploitations agricoles. Mais il faut d'abord qu'elles poussent », philosophe le directeur Alain Borde. Il se consomme en France 100 t de morilles séchées et 270 t de morilles surgelées, et les débouchés à l'export seraient importants. En novembre 2015, France Morilles a reçu le prix Projet agricole innovant au concours national FranceAgriMer. C. Allemand/Apap
Cémoi (800 M€ de CA), en consortium avec le spécialiste des levures Lallemand et le Cirad, a lancé le 29 mars le grand projet Frenchoc Premium qui vise à obtenir le meilleur profil aromatique du chocolat pour chaque destination à l'export. Ce projet s'appuie sur un investissement de 2 M€ programmé sur 5 ans, soutenu par des fonds européens et nationaux au travers du FUI, et est labellisé par le pôle de compétitivité Qualiméditerranée. Cémoi prévoit ainsi de renforcer ses volumes de chocolat premium exportés aux États-Unis et en Chine.
Perlim Noix rénove sa halle de stockage
La coopérative Perlim Noix rénove à Saint-Aulaire (19) sa halle de stockage (couverture et construction d'un quai) pour 500 000 euros. Elle recevra pour cela une subvention d'environ 125 000 euros du conseil régional Aquitaine Charente Poitou Limousin. « Nous devons nous adapter aux évolutions de la certification IFS et aux demandes de nos clients », explique le directeur Jonathan Rhodes. L'outil sera livré en septembre. Les 600 adhérents fournissent en moyenne 4000 tonnes de noix exportées à 90 %. Perlim Noix réalise un CA de 12 millions d'euros. C. A./Apap
Cité marine séduit davantage avec sa gamme végétarienne
L'offre de produits végétariens proposée par Cité marine et commercialisée sous la marque Carrefour Veggie depuis fin 2015 séduit d'autres enseignes. Les produits de la PME, appartenant au groupe japonais Nissui depuis 2007, devraient aussi se retrouver chez E.Leclerc, Système U et Auchan d'ici à fin septembre. L'entreprise se porte bien et agrandit actuellement ses sites de Kervignac (56) et La Prénessaye (22). Les petites séries sont transférées sur l'ex-site Coraya repris l'an dernier à Verson.
Youinou, devenu Nicot Gourmet, se diversifie
Racheté par Nicot Entreprise en avril 2013, Youinou, rebaptisé Nicot Gourmet depuis février 2016, exposait à MDD Expo la semaine dernière, fier de l'obtention de sa certification IFS niveau supérieur.
Le fabricant breton de plats préparés frais et surgelés, spécialiste de la coquille Saint-Jacques, en a profité pour présenter de nouveaux produits issus de sa diversification vers les tartinables et les tapas.