Cop 21 : prendre le train de la transition énergétique
Le secteur alimentaire se mobilise politiquement dans la perspective de la conférence internationale sur le Climat Cop 21 accueillie par la France. Il se mobilise aussi économiquement parce que l'industrie alimentaire, première industrie du pays, représente la troisième industrie consommatrice d'énergie. Elle transforme des matières organiques, ce qui la place au cœur des enjeux de la méthanisation et des productions de biocarburants ; elle est ancrée dans des territoires, ce qui l'implique dans les économies circulaires. Avec la loi de « transition énergétique pour la croissance verte » que la ministre de l'Écologie veut voir votée en juin, le secteur va profiter de la diversification des énergies. Une des exigences de la future loi est de disposer de 38 % de chaleur d'origine renouvelable en 2030. À cette fin, un appel à projets est ouvert jusqu'au 25 juin en vue de développer de grandes installations solaires thermiques collectives et le Fonds chaleur de l'Ademe devrait être doublé sur trois ans, atteignant 420 millions d'euros en 2017. Il est question de stratégies à moyen et long termes : mieux acheter l'énergie, en consommer moins, en produire ou en récupérer. L'engagement est national, comme celui du Comité stratégique de la filière alimentaire (CSFA), régional, comme l'action Cap Énergie IAA dans le cadre du plan PME Rhône-Alpes, ou à l'échelon des groupes et PME dont certaines témoignaient au dernier colloque de l'Ania. Le gouvernement entend aussi s'attaquer au gaspillage alimentaire, facteur d'émission de GES.
P.12 L'avis du directeur de Tecaliman
P.13 « Non » au gaspillage alimentaire